Cher Monsieur Perrin,

Nous sommes ouverts depuis 6 ans maintenant et je me doutais qu’un jour j’aurais ce genre de commentaire.
Oui ce « genre » de commentaire que tous les professionnels connaissent. Celui d‘une personne qui n’est jamais venue dans notre établissement.
Je me suis réveillée tôt, ce matin, pour travailler et servir un bon petit déjeuner à mes hôtes. Le mien avait un goût amer lorsque j’ai lu votre avis. Une étoile et cette phrase assassine « Je déconseille cette chambre d autre ». Je reprends vos mots et permettez-moi de les corriger ; ce sont des Chambres d’hôtes et pas d’autre. Vous avez rédigé cet avis au milieu de la nuit et je ne suis pas la seule à en avoir fait les frais puisqu’un autre établissement a eu vos honneurs.
J’ai terminé mon café, puis j’ai recherché votre nom et votre prénom dans mon fichier, j’ai de la chance il est grand mon fichier ! Je ne vous ai pas trouvé. Vous avez noté être venus en décembre 2022. Je consulte mon agenda, c’est rapide, nous n’avons ouverts que le premier week-end (du vendredi au dimanche) et le second, mes hôtes sont encore sur place
Avez-vous rêvé votre séjour dans notre maison d’hôtes ? Peut-être que vous avez souhaité réserver et que c’était complet ? Vous êtes venus avec des amis et ce n’est pas vous qui avez réservé ? Que s’est-il passé dans votre esprit cette nuit à 2 :00 du matin ? Je m’interroge, je vous recherche, c’est difficile de digérer une telle note. Je n’en ai pas l’habitude, en principe il y a 4 étoiles de plus.
J’assume, j’aurais pu signaler votre avis pour le faire disparaitre mais je vais le garder, tel un trésor, une médaille que nous partageons tous hébergeurs, hôteliers restaurateurs et j’en passe. Cet avis d’un client fantôme, qui va sortir du lot avec son étoile parmi ceux qui portent fièrement les 5.
Il me fait mal, il va faire tache sur ma page mais je le garde. Cet avis me dit aussi qu’il ne faut pas baisser les bras, jamais. Garder le sourire, toujours et faire son maximum.
Bien à vous
Stéphanie, gérante des chambres d’hôtes Les Olivanies et fière de l’être